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'''Xavier FRUCTUS''' (1909 - 1995) était un médecin, passionné de chasse sous-marine puis de plongée en scaphandre.En 1952, il rejoint l'équipe du commandant J.-Y. Cousteau et prend la responsabilité médicale de l'Office Français de Recherches Scientifiques (OFRS). Il participe aux expérimentations des maisons sous la mer (Diogène, Précontinent), surveillant de près par des visites journalières dans leur habitat, les premiers aquanautes que furent A. Falco et Weisley
'''Xavier FRUCTUS''' (1909 - 1995) était un médecin, passionné de chasse sous-marine puis de plongée en scaphandre.  
En 1952, il rejoint l'équipe du commandant J.-Y. Cousteau et prend la responsabilité médicale de l'Office Français de Recherches Scientifiques (OFRS). Il participe aux expérimentations des maisons sous la mer (Précontinent), surveillant de près par des visites journalières dans leur habitat, les premiers aquanautes que furent A. Falco et C. Wesly. Il contribue également à l'unifications des structures de plongées qui deviendront la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins (FFESSM) et créera sa commission médicale et de prévention en 1958.


Il rejoint la Comex en 1965 en tant que Directeur Scientifique. En 30 ans, cette entreprise conduira brillamment plus de 5300 opérations dont près de 2700 plongées expérimentales humaines à dominante physiologique ou technologique. A sa retraite, en 1989, Il sera remplacé par le professeur Bernard Gardette.
Il rejoint la Compagnie maritime d'expertise (COMEX) en 1965 en tant que Directeur Scientifique. Sous sa houlette, cette entreprise conduira brillamment plus de 5300 opérations dont près de 2700 plongées expérimentales humaines à dominante physiologique ou technologique. A sa retraite, en 1989, Il sera remplacé par le professeur Bernard Gardette.


En 1969, avec son équipe il décrit pour la première fois  le Syndrome nerveux des hautes pressions ([[SNHP]]) dès la profondeur de 200 mètres. Avec Raymond Sciarli, il publia un ouvrage: '''La Plongée : Santé, sécurité.'''
En 1968, avec R. Naquet & R. Brauer, il observe et décrit le Syndrome nerveux des hautes pressions ([[SNHP]]) qu'il apprendra à maîtriser au-delà de 610m au travers d'une série de plongées expérimentales en caisson et d'opérations simulées en mer:


Il préconisa la suppression de l’[[hélium]] au profit d’un gaz encore plus léger, l’[[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrog%C3%A8ne hydrogène]], qui améliore la mécanique ventilatoire et fait disparaître le syndrome nerveux des hautes pressions. Toutefois, une narcose comparable à celle provoquée par l’[[n2|azote]] apparaît au-delà de 200 m de profondeur. C’est pourquoi Comex utilise un mélange triple (oxygène, hydrogène et hélium) appelé [[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydreliox hydréliox]].
- Physalie 1 à 6, permettant en mai 1972, à 2 plongeurs d'atteindre 610m en caisson hyperbare;


Les proportions relatives de ces gaz sont soigneusement dosées en fonction de la profondeur atteinte par le plongeur et l’hydréliox permet de battre des records spectaculaires : -700 m en caisson ou encore -534 m en plongée réelle au large de Toulon. On estime aujourd’hui que des professionnels entraînés peuvent travailler jusqu’à –650 m et l’objectif de –1 000 m pourrait théoriquement être atteint.
- Sagittaire 1 à 4, plongées simulées de longue durée dont une de 50h à 610m et
 
- Janus 1 à 4, débouchant en octobre 1977, à une démonstration en mer d'un chantier fictif de plusieurs jours placé à 460m de fond avec une incursion sous l'eau de quelques minutes à 501m.
 
En 1980, Avec Raymond Sciarli, il publie un excellent ouvrage de vulgarisation: '''La Plongée : Santé, sécurité.'''
 
Il préconisa le remplacement de l’[[hélium]] au profit d’un gaz encore plus léger, l’[[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrog%C3%A8ne hydrogène]], qui améliore la mécanique ventilatoire et fait disparaître le syndrome nerveux des hautes pressions (SNHP). Toutefois, lors des expériences Hydra, une narcose comparable à celle provoquée par l’[[n2|azote]] est apparue, au-delà de 200 m de profondeur. Pour contourner le problème, il utilisera un mélange triple (oxygène, hydrogène et hélium) appelé [[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydreliox hydréliox]]. L'aboutissement en sera la démonstration en mer d'un chantier fictif de plusieurs jours entre 520 et 534m de fond (expérience "Hydra 8" / février-mars 1988).
 
Plus tard, en 1992, lors d'une plongée simulée en caisson hyperbare, Theo Mavrostomos atteindra le profondeur de 701m en effectuant un travail de 3h (expérience "Hydra 10"), record inégalé à ce jour.

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Xavier FRUCTUS (1909 - 1995) était un médecin, passionné de chasse sous-marine puis de plongée en scaphandre. En 1952, il rejoint l'équipe du commandant J.-Y. Cousteau et prend la responsabilité médicale de l'Office Français de Recherches Scientifiques (OFRS). Il participe aux expérimentations des maisons sous la mer (Précontinent), surveillant de près par des visites journalières dans leur habitat, les premiers aquanautes que furent A. Falco et C. Wesly. Il contribue également à l'unifications des structures de plongées qui deviendront la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins (FFESSM) et créera sa commission médicale et de prévention en 1958.

Il rejoint la Compagnie maritime d'expertise (COMEX) en 1965 en tant que Directeur Scientifique. Sous sa houlette, cette entreprise conduira brillamment plus de 5300 opérations dont près de 2700 plongées expérimentales humaines à dominante physiologique ou technologique. A sa retraite, en 1989, Il sera remplacé par le professeur Bernard Gardette.

En 1968, avec R. Naquet & R. Brauer, il observe et décrit le Syndrome nerveux des hautes pressions (SNHP) qu'il apprendra à maîtriser au-delà de 610m au travers d'une série de plongées expérimentales en caisson et d'opérations simulées en mer:

- Physalie 1 à 6, permettant en mai 1972, à 2 plongeurs d'atteindre 610m en caisson hyperbare;

- Sagittaire 1 à 4, plongées simulées de longue durée dont une de 50h à 610m et

- Janus 1 à 4, débouchant en octobre 1977, à une démonstration en mer d'un chantier fictif de plusieurs jours placé à 460m de fond avec une incursion sous l'eau de quelques minutes à 501m.

En 1980, Avec Raymond Sciarli, il publie un excellent ouvrage de vulgarisation: La Plongée : Santé, sécurité.

Il préconisa le remplacement de l’hélium au profit d’un gaz encore plus léger, l’[hydrogène], qui améliore la mécanique ventilatoire et fait disparaître le syndrome nerveux des hautes pressions (SNHP). Toutefois, lors des expériences Hydra, une narcose comparable à celle provoquée par l’azote est apparue, au-delà de 200 m de profondeur. Pour contourner le problème, il utilisera un mélange triple (oxygène, hydrogène et hélium) appelé [hydréliox]. L'aboutissement en sera la démonstration en mer d'un chantier fictif de plusieurs jours entre 520 et 534m de fond (expérience "Hydra 8" / février-mars 1988).

Plus tard, en 1992, lors d'une plongée simulée en caisson hyperbare, Theo Mavrostomos atteindra le profondeur de 701m en effectuant un travail de 3h (expérience "Hydra 10"), record inégalé à ce jour.