Le froid

De plongeplo
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En ambiance froide le corps va réagir rapidement pour maintenir un équilibre thermique aux parties vitales de l'organisme.

Ce processus comprend trois réactions:

Réaction thermostatique : c'est une diminution de la température cutanée qui a lieu d'abord aux extrémités (mains, pieds) pour limiter les pertes de chaleur convectives et radiatives. Vasoconstriction périphérique.

Réaction circulatoire: C'est une diminution du flux sanguin cutané pour réduire le flux de chaleur entre le noyau central et la peau, redistribution de la masse sanguine.

Réaction métabolique: C'est un accroissement de la production de chaleur corporelle par frisson thermique ou l'activité musculaire volontaire.


Globalement, pour lutter contre le froid, et produire des calories, l'organisme intensifie son métabolisme. Mais ceci induit également une accélération des rythmes cardiaques et ventilatoires, et une baisse des réserves énergétiques.

Ces adaptations réflexes sont commandées par un véritable thermostat situé au niveau de l'hypothalamus: la tête et la nuque sont donc des zones sensibles, à protéger en priorité. Nous pouvons également agir volontairement pour résister au froid. Par exemple, en augmentant les mouvements des bras et des jambes.

Quelles sont les conséquences visibles de cette réaction?

  • Diurèse,
  • Crampes,
  • Broncoconstristion et diminue la capacité respiratoire vitale de 5 à10%.
  • Vasoconstriction qui réduit la taille des vaisseaux sanguins et donc perturbe la circulation et la décompression.
  • Augmentation de la ventilation,
  • Diminution de l'attention,
  • Fatigue,
  • Tendance à l'essoufflement, rétention du CO2.
  • Désintéressement de la plongée,
  • Risque de barotraumatisme du à la congestion des conduits (sinus, oreilles).


ASTREINTES

L’astreintes au froid des plongeurs et une constante pour :

  • La plongée en eau tropicale ou tempérée (temps de plongée, profondeur, saison).
  • La plongée en eau froide (< à 25°).
  • La plongée en eau très froide < à 10° (lac, rivière sous glace).
  • La plongée profonde en dessous de 80m.

Le processus dangereux commence par un refroidissement du tronc et des extrémités. Le refroidissement des extrémités engendre une baisse de la dextérité qui survient dès que la température cutanée du dos de la main est inférieure à 23 - 25°C.

Tant que la température cutanée des extrémités est supérieure à 24°C, on n'observe qu'un inconfort thermique. Mais dès que ce seuil est franchi, et que le dos commence à se refroidir, la capacité musculaire à effectuer des mouvements fins diminue fortement. Cette diminution de la dextérité peut donc être responsable d'une incapacité à réaliser certaines manipulations, voire être à l'origine d'un accident de plongée.

Lors de paliers longs, la déperdition de chaleur peut provoquer un abaissement de la température centrale du corps. Dans cette situation l'organisme bascule dans en état d'hypothermie plus ou moins grave, qui peut entraver les fonctions musculaires et mentales. L'astreinte au froid sera intégrée dans les analyses de risques.


Le refroidissement éolien

L'astreinte au froid doit intégrer le refroidissement éolien. L'indice de refroidissement éolien est une température équivalente, en degrés Celsius, qui exprime la perte de chaleur d'un corps en fonction de la température réelle de l'air et de la vitesse du vent.

Plus la température réelle est basse ou plus le vent est fort, plus la perte de chaleur est considérable.

Malgré une grande expérience relative aux plongées à des températures très froides, nous préférons renoncer à nous immerger dès que le [facteur éolien] indique -16° C.