Histoire de la décompression

De plongeplo
Aller à la navigation Aller à la recherche
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

Avec l'avènement de la cloche de plongée puis du scaphandre à casque dès la fin du 17ème siècle, des travaux de plus en plus profond (au delà d'une quinzaine de mètres) furent entrepris. Un certain nombre d'accidents survinrent, parfois mortels mais laissant souvent des séquelles articulaires "courbant" les victimes d'où le terme anglais "bend".

Diverses hypothèses furent formulées quand à l'origine du mal, mais c'est Paul BERT qui en découvrit la cause en 1878: à savoir la formation de bulles d'azote dans l'organisme. Il mis également en évidence l'effet neurotoxique de l'oxygène ou hyperoxie, ainsi que l'effet bénéfique de la respiration d'oxygène pur pour réduire la maladie de décompression. Il proposa -à défaut de mieux- de remonter très lentement...

Ce n’est qu'en 1907 que les travaux de John Scott HALDANE ( physiologiste écossais) spécialisé dans la physiologie respiratoire, avec l'aide de A.E BOYCOTT (également physiologiste) et de G. C. C. DAMANT (officier de la Royal Navy britannique) conduisent à l'établissement des premières tables de plongée à l'air jusqu'à 206 pieds soit 63 mètres environ, après avoir fait de nombreuses expérimentations animales.

En 1943, la marine américaine publie ses tables de plongée. Elles seront revues et corrigées au cours des année cinquante et deviendront les incontournables "Tables US-Navy", utilisées un peu partout dans le monde. La version actuelle de ces tables est contenue dans la sixième révision du "US Navy Dive Manual" d'avril 2008 . Il contient également des tables pour la plongée au Nitrox, la plongée d'intervention sous Héliox en circuit ouvert et fermé (CCR), celles pour la plongée à saturation, ainsi que des tables thérapeutiques.

En 1965, seront publiés les tables de plongées "GERS" de la marine nationale française. En 1990 elles seront remplacées par les tables MN90.

En Suisse, la table "Bühlmann", dans sa première version sous forme d'une table immergeable constituée d'un disque muni d'une réglette amovible apparaitra au début des années 80. La deuxième mouture, en 1986, fera le tour du monde. Elle est à la base de la plupart des algorithmes logés dans les ordinateurs de plongée.

Pour la plongée professionnelle: le recueil de tables "TRAVAUX EN MILIEU HYPERBARE, mesures particulières de prévention", de juin 1992, établit les règles de plongée à l'air, Nitrox, Héliox, pour la plongée d'intervention en tourelle, celles pour la plongée à saturation, ainsi que des tables thérapeutiques.

D’autres scientifiques marquèrent l'histoire, à l'instar du suisse Hannes Keller. Au début des années soixante, il induira l’impulsion majeure qui ouvrira les portes de la plongée profonde industrielle aux mélanges synthétiques par l'utilisation de mélanges gazeux différents, mettant au point et testant personnellement des algorithmes de calcul de tables. il est en quelque sorte le père des tables de plongées aux mélanges gazeux et l'instigateur des méthodes de calcul numériques par ordinateur qui permettront quelques années plus tard l'essor des ordinateurs de plongée multigaz.



Retour à : Aspects historique