La Narcose à l'O2 et à l'Azote prouvé par l'huile d'olive

De plongeplo
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La loi de Meyer-Overton, nommée d'après les travaux de ces deux scientifiques du début du XXe siècle, stipule que l'efficacité anesthésiante d'une molécule est directement proportionnelle à son coefficient de solubilité dans l'huile d'olive. Ce qui devint la théorie des lipides de Meyer-Overton. (Overton (1901) et de Meyer (1899-1901).

En fait, dans l'état actuel des connaissances, avec l'hypothèse de Pauling et la théorie des lipides de Meyer-Overton, l'on suggère que la narcose des profondeurs est liée à la stabilisation des clathrates sous haute pression. La narcose aux gaz inertes se caractérise par un ensemble d’effets perturbateurs sur :

  • Le comportement.
  • Le jugement.
  • Les reflex.
  • La coordination neuromusculaire.

Pour la plongée c’est essentiellement l’azote (gaz diluant) qui est en cause. En surface, l'effet de la pression atmosphérique l’azote n'est pas assez apolaire pour retenir l'eau de façon stable sous forme de clathrate.


Mais dès que la pression augmente de quelques bars (quelques dizaines de mètres de profondeur) l’azote se complexe sous la forme de clathrates qui vont exercer un effet narcotique.


L'accroissement de la pression partielle est proportionnel à l'accroissement de la pression ambiante ce qui peut aboutir à un effet narcotique de l’azote. Il existe aussi une grande variabilité interindividuelle et quelquefois intra-individuelle de la sensibilité à l’Azote (N2).

D’expérience, nous savons aussi, que l’accoutumance aux hautes pressions partielles d’Azote retarde fortement la susceptibilité à son effet narcotique. Il est également de notoriété publique que les corailleurs plongent régulièrement à l’air dans des zones situées entre 80m et 110 m de profondeur tout en restant capable d’accomplir leur travail de récolte.


On observe que sans accoutumance les disfonctionnements du comportement peuvent être les suivants :

  • Augmentation du dialogue intérieur (sensation de danger imminent).
  • Perturbation et/ou étrécissement du champ de vision.
  • Altération des capacités de réaction (effet sédatif du N2).
  • Détérioration marquée des capacités intellectuelles.
  • Confusion mentale, perte de conscience.


En dernier stade, le plongeur obnubilé par l’azote est incapable de réagir correctement ce qui peut le conduire à une mort certaine si la PpN2 est trop importante.


Et l’oxygène ?

Comme l'oxygène se situe entre l'azote et l'argon dans liposolubilité et bien que l'oxygène possède certaines propriétés physiques qui le rendent comparable à l'azote, les propriétés physiques de l’oxygène ne permettent pas expliquer entièrement son effet narcotique. Par conséquent, les propriétés physiques de l'oxygène ne devraient pas être utilisées pour soutenir une allégation selon laquelle l'oxygène est narcotique comme l'azote.

CLATHRATES et NARCOSE Article de Pascale Mentré Mentre.jpg Maître de Conférences hors classe Muséum d' Histoire Naturelle de Paris


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